Nous le verrons dans l'article consacré au psychothérapies de la dépression, deux écoles s'opposent schématiquement. Pour les uns, la dépression signifie quelque chose qu'il faut décoder, tandis que pour les autres, il s'agit surtout de travailler au changement (peu importe les causes). Notre position, à l'instar de la majorité des professionnels de la dépression, est nuancée. Il est intéressant d'aller à la recherche de (possibles) causes identifiables, en même temps qu'il est important d'aider concrètement la personne dépressive à reprendre de bonnes habitudes face à la vie.
Des causes identifiables
Les études actuelles démontrent en effet que la répétition d'un stress, même modéré, mais ayant une durée dans le temps, peut amener une personne à développer une dépression. Ce stress peut prendre la forme de mauvaises habitudes relationnelles apprises durant l'enfance, dans le contexte des relations intra-familiales. Par exemple à vouloir être trop conforme aux attentes de ses parents, auxquels la personne avait l'impression de ne pas plaire. A l'âge adulte, ces mauvaises habitudes peuvent être répétées dans le couple, dans la vie professionnelle, d'une manière automatique et réflexe qui place la personne dans des situations relationnelles compliquées, insatisfaisantes, intenables. Stressantes.
D'anciens conflits psychiques liés à l'enfance peuvent également être débusqués par le psychologue. Mais aussi des causes parfois beaucoup plus évidentes, comme le fait d'avoir subi et lutté contre du harcèlement professionnel ou une charge de travail et une fatigue intenables.
D'autres causes
La dépression dépend de multiples facteurs. Des facteurs génétiques semblent aujourd'hui être clairement identifiés. Mise en garde par rapport à cette notion : elle ne signifie pas qu'il n'y ait rien à faire parce que de toute façon c'est génétique. Elle signifie simplement qu'une personne donnée n'a pas la même probabilité d'entrer en dépression qu'une autre ! Point.
Dans la même veine, des facteurs familiaux sont présents. Avoir vécu avec un papa ou une maman dépressif augmente la probabilité d'entrer en dépression à l'âge adulte. Il ne s'agit pas de génétique, mais plutôt de comportement observé et copié.
Des facteurs sociologiques sont évidents. La solitude, le stress professionnel, les soucis financier, la cellule familiale disloquée... sont autant de facteurs qui ont l'air très éloignés de la personne en même temps qu'ils pèsent très fort sur elle et la survenue d'une dépression.
Notons que certains dérèglement physiologiques peuvent également donner lieu à une symptomatologie dépressive ; nous en parlons dans la suite de ce dossier.
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