Une prise d'otage dans une banque de Stockholm en 1973
Fin août 1973, un malfaiteur braque une banque de Stockholm et prend 4 personnes en otage durant plusieurs jours. Après des négociations, les forces de l'ordre vont parvenir à libérer les otages, mais les policiers vont être surpris de se rendre compte que les otages ont pris fait et cause pour leurs agresseurs (un complice a en effet rejoint le premier agresseur dans la banque).
Le syndrome de Stockholm
Les otages ont visiblement développé une véritable sympathie pour leur ravisseurs, et se sont de toute évidence ralliés à leur cause: ils se montreront hostiles aux policiers venus les libérer, et refuseront ensuite de témoigner contre les malfaiteurs. C'est ce phénomène de ralliement ou d'identification à l'agresseur qui sera baptisé Syndrome de Stockholm dans les années soixante-dix.
Comment comprendre le syndrome de Stockholm
Le syndrome de Stockholm est très probablement un mécanisme de défense ou de survie du psychisme, qui va se manifester dans une situation de forte menace sur notre intégrité physique et psychologique.
La personne agressée et menacée va en quelque sorte passer de l'autre côté, prendre le parti des agresseurs, comme si cette manoeuvre était susceptible de la sortir du groupe des personnes menacées. Très schématiquement: si vous êtes du côté des agresseurs, vous ne risquez plus d'être agressé.
Ce fonctionnement s'effectue bien entendu d'une manière progressive et automatique, inconsciente et en dehors de toute réflexion et de toute préméditation, dans une situation qui doit bien être comprise comme étant très menaçante. Le fait que les personnes ayant connaissance du syndrome de Stockholm soient moins ou peu sujettes au syndrome semble confirmer cette dynamique psychique tout à fait involontaire.