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maltraitance familiale.. help

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Une discussion initiée par guih31, membre actif, le 15/03/2024 à 16:49.
Salle de discussion: Abus sexuels, agressions, violence, criminalité


Bonjour à tous,
Je fais et refais ce message depuis des jours et il est toujours trop long, trop détaillé.. je vais tenter d'être synthétique. Merci à tous ceux qui liront mon histoire.
J'ai 49 ans, mariée depuis 2003, 3 enfants dont 2 jeunes adultes, mère au foyer (après avoir été consultante en stratégie et responsable marketing dans une grande entreprise).
En 2015 et dans les 3 années qui ont suivi, j'ai subi de la maltraitance morale (et une fois physique) par ma belle-famille (beaux-parents, 2 belles-sœurs), alimentée par mon mari qui était tantôt dans la sidération, tantôt dans le déni, tantôt dans une opposition aux agressions et donc à sa famille.
L'état de dépression réactive dans lequel je me suis retrouvée a rapidement conduit le psychiatre (qui me suivait à ma demande suite aux agressions) à me proposer, pour moi et mes enfants, une mise à distance, pour nous "isoler" selon ses propres termes, pour me permettre d'aller mieux et nous "protéger". Il m'a envoyé consulter une association d'aide aux femmes victimes de violence familiale (mais qui s'est dite malheureusement incompétente pour m'aider car je ne subissais pas de violence conjugale, et donc mon expérience sortant de leur sphère de compétences). le psychiatre m'a assuré de son soutien si je portais plainte ou si la belle-famille décidait de me poursuivre.

Car ces gens nient tout depuis 10 ans, se posant en victime, disant à qui veut bien l'entendre (mon mari, ma fille ainée, mes parents, la centaine de membres de leurs propres belles-familles) que je suis une malade mentale depuis l'enfance, qui invente tout, créé des histoires, apporte le malheur autour d'elle. En même temps, ils assurent avoir à de nombreuses reprise fait des excuses pour leur comportement inadapté (qu'ils ne reconnaissent néanmoins pas). Ils sont souvent incohérents mais valident entre eux leurs inventions.
Qu'ont-ils fait ? Dit ?

Pour résumer :
- Ma belle-soeur cadette (même âge que moi) m'a harcelée (et a harcelé mon mari aussi) pour que j'arrête mon activité débutante de création de bijoux car elle se lançait aussi dans cette activité et ne supportait pas que je fasse le même métier qu'elle. Elle a menacé de se suicider si je n'obéissais pas. Elle avait déjà dans le passé eu des comportements violents envers elle même et son environnement et avait aussi souvent fait des crises (dixit mon mari) pour atteindre ses objectifs. Elle a dit avoir consulté une psychologue, fait de l'EMDR, et avoir découvert une émétophobie provenant d'un épisode d'abandon dans l'enfance (selon ses dires), aveux bottés en touche par sa famille. Sous la menace (y compris par mon mari qui à son tour m'a menacé de ne plus parler à mes parents, mes frère et soeur, si je ne réglais pas le pb avec sa soeur), j'ai accepté d'arrêter mon activité naissante de bijoux (pourtant bien démarrée). J'ai juste demandé à ce qu'elle me laisse un peu de temps pour digérer la situation : elle l'a mal pris, ne supportant pas que je puisse avoir une telle réaction, et décrétant dorénavant que je suis "méchante" auprès de tout le reste de la famille, en dépit de mon état physique qui se détériorait... En effet, le lendemain matin après l'arrêt des bijoux, j'ai souffert d'un violent torticolis, soldé qq mois après par une opération des cervicales, due au stress d'après le neurologue qui a fait les EMG). Ma belle-soeur ne supportait plus être dans le même endroit que moi, refusant d'assister à des En parallèle, elle répétait à ses proches que je refusais ses multiples excuses tout en niant avoir jamais fait quoi que ce soit de mal (sauf une fois, ce qui avait déclenché chez elle de violents coups de poings portés sur son visage, puis rapidement suivis par, à nouveau, la négation des faits). Elle a rapidement tenu le discours selon lequel j'étais folle. En dépit de mes tentatives pour discuter, calmement (nous sommes allés plusieurs fois les voir et l'avons même reçue chez nous pour ne pas rester sur des non dits ou crises familiales), ça n'a fait qu'empirer. J'acceptais de passer à autre chose pour le bien de tout le monde? elle recommençais à me critiquer dès que j'avais le dis tourné, auprès de mon mari qui me le rapportait. Je m'opposais à ses agissements ? elle me critiquait de plus belle en me traitant de malade, de menteuse.. Plus je tentais de lui faire entendre raison ou montrais les incohérences ou faits, plus sa colère et ses inventions redoublaient.
Avec le recul, je pense qu'elle me jalousait beaucoup, que ça soit sur les bijoux ou d'autres sujets, alors que je n'était vraiment pas dans une logique, pour ma part, de compétition, mais au contraire de partage, d'échanges, d'aide, de mise en avant de l'autre. Et elle a manifestement un comportement maladif (selon le psychiatre et les 2 psychologues que j'ai vus par la suite).
- Ma belle-soeur ainée (l'ainée de la famille) m'a pourchassé chez moi pour m'obliger à me faire dire que sa soeur n'avait jamais harcelé ni rien demandé au sujet des bijoux. Je me suis réfugiée dans mes toilettes. La veille, déjà en colère contre moi sans avoir encore proféré ses insultes, elle m'avait tapé dans le cou, 3 jours après mon opération des cervicales. Même quand sa soeur a avoué un jour avoir effectivement harcelé mon mari et moi, tout en se cognant le visage, sa soeur ainée a continué immédiatement à hurler que le harcèlement était une pure invention. Elle a toujours nié depuis m'avoir couru après ni crié dessus. J'ai tout inventé. Mon mari, pendant cet épisode, a été en sidération complète et, en même temps, m'a demandé de revenir vers elle "pour le bien de la famille" (c'est une demande qu'il répètera souvent en 10 ans). Dans son enfance et adolescence, cette femme a souvent, selon mon mari, été dure, criant facilement, s'imposant dans le cercle familial. Elle a subi de la violence par son époux (elle a déclaré avoir été violée par lui) et était vers 2014-2016 a priori sous tranquillisants, avec une dépendance à l'alcool (ex mari alcoolique). Je l'ai aidée dans le passé en l'écoutant me parler de ses problèmes de couple et infidélités mais elle nie même cela.
Ces deux belles-soeurs ont envoyé des sms (que j'ai toujours) en 2017 à mon mari pour lui dire que j'étais une malade mentale, qui le ferait souffrir, qu'elles et leurs parents et toute la famille tenue informée, ne voulaient plus jamais nous voir. Que mon mari s'en mordrait les doigts d'être le chien chien de son épouse maltraitante et que je ferais du mal à mes enfants. Puis, 2 semaines après, elles ont envoyé, avec leurs parents, un courrier "officiel" à ma destination cette-fois (n'étant pas au courant que mon mari m'avait montré les sms injurieux à mon égard) se disant désolés de mon état dépressif (pas de leurs actes) et m'assurant de leur affection. C'est suite à ce courrier que la psychologue qui nous suivait, mon mari et moi en thérapie de couple, a demandé à ce que les contacts soient stoppés jusqu'à nouvel ordre entre moi et mes enfants d'un côté et cette belle-famille de l'autre.
- Ma belle-mère a appelé ma mère, en douce, pour lui raconter que je créais des histoires dans la famille, que j'avais refusé de m'associer avec sa fille (-sic-) et a fait promettre à ma mère de ne rien raconter de l'échange téléphonique. Ma mère a fini par m'en parler plusieurs mois plus tard, très gênée par la situation et se posant des questions, y compris à mon sujet.
Ma belle-mère a eu une enfance difficile, une maman qui préférait ouvertement ses fils, un père décédé tôt. Elle a développé de nombreuses phobies (avion, parking, mer, trajets, peur de l'inconnu, tocs, ...) et un manque de confiance en elle, accentué par le fait que son mari ne veut pas (ou plus) l'entendre se plaindre. Elle se confiait à moi dans la cuisine, et stoppait net quand son mari arrivait, m'expliquant que sinon il ne serait pas content. Elle s'est montrée manipulatrice envers moi à plusieurs reprises : éteignant dans mon dos les plaques de cuisson pour dire ensuite à table que le repas était long à arriver ; me demandant une place dans un placard pour y mettre ses vêtements dans la chambre d'amis chez nous .. pour ensuite dire devant tout le monde qu'elle n'a pas besoin de place de placard.. me disant de changer ma recette de quiche à l'oignon car elle déteste l'oignon , pour qq mois après assurer manger l'oignon.. j'en passe..). Elle n'a jamais reconnu avoir appelé ma mère, tenté de monter mes parents contre moi : elle s'est pourtant emmêlé les pinceaux une fois à ce sujet, nous prouvant qu'elle l'avait bien fait.
Au début des agressions, par ses filles puis par son mari, elle était plutôt en état de sidération puis a tenté d'arranger les choses, était compréhensive et plutôt bienveillante envers mois, puis ça a changé ensuite. Elle a pris le discours de ses filles et de son mari, avec les agissements qui vont avec.
- Mon beau-père est le "chef d'orchestre" selon la psychologue qui nous a suivis, mon mari et moi. Il tire les ficelles et tente de conserver coute que coute l'harmonie dans sa famille. Il ne gère pas les problèmes et répète "tout va bien". Il a reconnu une fois que sa fille cadette avait un problème et devait aller consulter mais jamais il n'a agit ni demandé aux autres d'agir. Quand sa fille, des années auparavant, se couchait sur le sol en hurlant, défonçait le placard avec un coup de pied et se mettait devant tout le monde un couteau sur le cou, j'ai été la seule à insister auprès de son mari pour qu'ils la fassent hospitaliser. Ils n'ont pas voulu. Ils gèrent les crises, c'est tout. Mon beau-père a hurlé sur moi, la main grande ouverte à qq centimètres de ma joue, a hurlé à mon mari que j'étais une menteuse. Il nous a dit, droit dans les yeux m'avoir sacrifiée pour protéger ses filles et que s'il fallait, il recommencerait. Il est très dur, a un regard qui m'a souvent fait vraiment peur.

Mes enfants ont assisté à certaines agressions et ont entendu les cris de cette famille, les insultes envers moi et envers mon mari aussi.

En 2017, suite aux sms injurieux envoyés par mes belles-soeurs à mon mari, écrivant que j'étais malade mentale depuis l'enfance (ce que le psychiatre et la psychologue nient en bloc.. et ça n'est pas faute de leur avoir demandé car cette belle-famille a fini par me faire douter à plusieurs reprises), la psychologue a donc demandé à mon mari qu'il n'y ait plus aucun contact entre moi et les enfants d'une part et la belle-famille d'autre part car, selon elle, mon mari nous mettait en "danger".

Ils n'ont pas cherché à me contacter depuis ce jour. Mais ils ont continué à me dénigrer, auprès de ma fille ainée (au moins 2 fois).

Mais mon mari a un comportement souvent inadapté, lui aussi.
Suite à mon opération des cervicales, ayant avant eu une autre opération du dos, j'ai été suivie à l'école du dos, dans un centre de rééducation où je consultais en parallèle une psychologue (c'était après avoir été suivie par le psychiatre). Au cours des consultations, elle a demandé à avoir mon mari au téléphone pour avoir son point de vue sur notre situation. Mon mari, à l'issue de la consultation qu'il a eue seul avec la psychologue, m'a dit qu'elle trouvait que ce qu'il faisait était très bien, qu'il se comportait bien et que moi, par contre, j'avais une maladie mentale. Cette annonce a été un choc, moi qui doutait en plus parfois de moi, me demandant si ça n'était pas moi qui inventait effectivement tout puisque j'étais souvent seule face à plein de gens qui racontaient la même version. J'ai demandé à la psychologue si effectivement j'étais malade et qu'il fallait me le dire alors. Elle n'avait jamais tenu ses propos : très en colère, elle a appelé devant moi mon mari et lui a dit qu'elle n'avait jamais tenu de tels propos, "bien au contraire", et qu'il fallait que nous consultions une autre psychologue, en thérapie de couple.
C'est ainsi que nous avons débuté la thérapie de couple avec une nouvelle psychologue qui, en 2017, a demandé à ce que les contacts avec la belle-famille soient stoppés (hormis entre mon mari et eux).

Mais mon mari n'a pas tenu longtemps. Il a obligé, en cachette, les enfants à appeler sa mère et a fait promettre aux enfants de ne rien me dire (mais ma fille cadette, la pauvre, est venue me le dire en pleurs).
Plus tard, j'ai accepté que les enfants puissent contacter par téléphone leurs grands-parents s'ils le souhaitaient, pour le bien des enfants, même si ce sont des gens toxiques et malades (selon le psychiatre, la psychologue, des gens qui n'ont pas conscience de leurs actes et peuvent recommencer). Mon mari et moi étions d'accord que nous devions laisser les enfants les contacter, sans les y obliger.
Mais là aussi, après quelques mois sans que les enfants n'aient appelé, mon mari a donné leurs numéros de téléphone à sa mère.
Il m'a dit que c'était la volonté de la psychologue qui lui avait dit de relâcher la pression un peu avec ses parents. Mais jamais la psychologue n'a parlé devant moi qu'il donne les numéros, juste qu'il donne quelques informations à ses parents. Il a dit aussi que si les enfants n'appelaient pas, c'était à cause de moi et de mon mal-être quand on aborde ce sujet. C'est vrai, je suis mal dès que je vois qqn qui leur ressemble, une odeur qui me rappelle leur présence, le nom de leur département à la télé, le prénom de ces gens.. Mais j'ai fait mon maximum, vraiment sincèrement, pendant 8 années de suivi pour tenter d'apaiser ces souvenirs, ce stress. je ne dors toujours pas bien, ai des migraines, stresse beaucoup.

Plus tard, mon m'a critiqué d'avoir refusé de m'associer avec sa soeur au sujet des bijoux (association jamais proposée ni imaginée par la principale concernée). Il a dit ne pas se souvenir que sa soeur ait forcé l'arrêt des bijoux.
Et là, en décembre 2023, il a, devant les enfants, dit que je mentais au sujet de sa mère, qui n'avait jamais appelé la mienne pour me critiquer. Il nie avoir attesté devant la psychologue que cela c'était bien produit. Il nie avoir entendu sa mère s'emmêler les pinceaux à ce sujet. Il menace d'appeler ma mère pour avoir sa version et que si elle dit la même chose que moi "je n'aurai pas de problèmes" (je lui ai dit de l'appeler même si je suis effarée d'une telle annonce). Il dit tantôt devant les enfants que les gens oublient et donc que ma mère aura peut être oublié, tantôt qu'elle doit parfaitement se souvenir. Des discours qui deviennent incohérents. Il a annoncé en décembre dernier, devant les enfants, que ses parents voulaient s'excuser depuis 1 an mais qu'il ne trouvait jamais le bon moment pour m'en parler (alors que, personnellement, c'est ce que j'attends depuis 10 ans, pas des excuses mais une reconnaissance des faits) car dès qu'on aborde le sujet de sa famille, je suis mal.
Oui, je suis en stress post-traumatique depuis 10 ans. l'EMDR n'a pas fonctionné. La psychologue ne sait pas pourquoi. Moi je pense que c'est parce que je suis persuadée que les agressions peuvent encore se produire et que je n'arrive pas à passer à autre chose, que j'ai besoin qu'on reconnaisse les faits qui sont graves. Que j'ai besoin qu'on reconnaisse que soit sa famille est malade et alors ils restent dangereux pour moi et les enfants, soit elle n'est pas malade et alors le fait de ne pas reconnaître les faits, de les nier, montre qu'ils peuvent recommencer. Dans les deux cas, je ne vois pas d'issue favorable, je ne vois pas de raison de ne pas m'inquiéter. Bref.
Il fait du chantage affectif aussi auprès des enfants en parlant de la mort prochaine de ses parents. Je sais bien que cette situation est horrible pour lui mais il a laissé aussi les choses empirer. Quand j'ai mis les points sur les i avec sa famille, il revenait vers eux. Quand je demandais à partir, il me demandait de rester "pour ses parents" ou "pour sa soeur". Quand je lui racontais avoir encore été insultée par sa mère, il me disait "c'est parce qu'elle t'aime". Quand je lui ai demandé qu'on leur dise qu'on coupait tous les ponts avec eux tant qu'ils n'admettaient pas la situation ou ne se faisaient pas soigner, ils refusait. Pourtant, j'ai déjà eu des conflits avec mes parents et j'ai dit les choses, j'ai mis des limites (notamment vis à vis d'un de mes enfants) et le fait d'avoir coupé contact quelques semaines, d'avoir mis ces limites a permis à la situation de changer. Je pense que mon mari a peur du conflit, protège coute que coute sa mère; quoi qu'il se passe.
Mon mari donc a annoncé devant les enfants que ses parents veulent s'excuser. Mais quand je demande à propose de quoi ils veulent s'excuser, il annonce que son père reconnait avoir été dur à une reprise mais c'est tout. Rien du côté de sa mère (qui n'a donc rien fait) et sans plus non plus du côté de son père. Au même moment, ma fille ainée me met en garde car sa grand-mère (paternelle) est "très remontée contre moi" : elle répète cette phrase, en m'expliquant que cette belle-mère a dit à ma fille ainée qu'elle m'avait trouvée très méchante à son égard et qu'elle n'avait pas apprécié mon attitude.
Je dis à mon mari que les choses n'ont toujours pas changé, qu'ils continuent leurs manigances, qu'ils ne s'excusent au mieux que d'une situation qui leur déplait (oui, c'est dur de ne pas voir ses petits-enfants mais ils n'ont jamais en 10 ans fait quoi que ce soit pour réagir, rien), pas des faits. Que soit ils sont malades et toujours dangereux (ils refusent de parler de psy, de consulter, c'est un sujet tabou, réservé aux "fous" selon eux), soit ils sont sains et doivent reconnaître ce qu'ils ont fait pour que ça n'arrive plus.

Ma belle mère a encore dit du mal de moi, à ma fille ainée.
Je sens ma fille se rapprocher d'elle, de la belle famille qu'elle veut revoir, avec qui elle veut refaire des fêtes, repas, anniversaires, comme quand elle était petite. Elle montre des signes de doute quant aux événements qui se sont produits. Mon mari a dit aussi devant tout le monde qu'il voulait que tout redevienne comme avant, et que je ne faisais aucun effort et qu'il n'en pouvait plus.
Il a déjà revu ses parents mais il veut que je sois là aussi, que je sois à table avec eux, comme avant, et il dit que comme ils ne reconnaitront jamais rien, c'est à moi de changer les choses et arrêter de ruminer. Qu'il en a marre d'entendre toujours ces histoires.

Je ne sais plus quoi faire. Je voudrais partir mais si je pars, je ne donne pas longtemps à mon mari pour se rapprocher géographiquement de sa famille, et à ces gens pour collégialement se montrer les plus adorables du monde avec nos enfants, et finissant par leur faire douter de tout ce qui est arrivé. J'ai peur de perdre mes enfants petit à petit et de ne pas le supporter et qu'eux aussi souffrent de maltraitance.
Mais je sais bien que cette situation, pour mon mari et pour nos enfants, n'est pas acceptable non plus.
Quand il n'y a pas ces histoires de famille, on est bien tous ensemble. La vie pourrait être vraiment belle.

je précise que mon mari m'a dit en décembre qu'il oubliait certaines choses et que cela lui faisait peut : il est allé voir le médecin qui lui a dit que les "petits oublis" étaient un défaut masculin, sans gravité.
Il est tantôt clairvoyant sur la situation, tantôt une autre personne qui ressemble à ses soeurs, à ses parents. Tantôt gentil, tantôt menaçant.
Nos deux autres enfants ne veulent pas pour le moment avoir trop de contacts avec la famille mais peut-être ne me disent ils pas vraiment la situation. En tout cas, ils peuvent tous faire ce qu'ils veulent mais n'osent pas par peur de me faire souffrir. Et je ne sais pas comment ne plus souffrir.
C'est quand même cette belle-famille qui, en ne reconnaissant rien et en ne se soignant pas, en ne réagissant pas, qui nous met dans cette impasse, nous et les enfants.
Je sais bien que cela n'est pas une situation acceptable pour mon mari et nos loulous.
Mais je ne sais plus quoi faire. Pour moi, pour eux.
J'ai souvent envie de dormir, pas de me suicider mais de dormir très longtemps mais en même temps, je ne veux pas perdre encore plus de temps de vie, déjà bien gâché.
J'ai peur. Je me sens emprisonnée.
J'ai demandé à rencontrer deux avocats mais je n'ai même pas eu de réponse à mes demandes.
Ma fille cadette m'a dit en décembre qu'elle préférerait parfois qu'on soit tous morts : ils seraient mieux sans moi au moins au niveau de ces histoires.
nous ne rattraperons jamais ces moments de vie gâchés. Nos enfants souffrent énormément de tout ça et ça a déjà impact négatif sur leur vie, leur épanouissement, leur confiance en eux, en les autres.

Alors je me dis parfois : tant pis, que mon mari et nos enfants décident de croire ce qu'ils veulent. Qu'ils aillent faire la fête là bas, sans moi (qui est une persona non grata mais, de toute manière, je me vois mal être face à eux, ils me font trop peur).. que ma fille ainée se marie en leur présence ("sans moi s'il faut faire un choix" m'a t elle dit un jour avant de se raviser).. que je sois mise de côté et qu'ils se retrouvent tous à la même table à rigoler, à danser. C'est ce que veulent les gens là-bas, mon mari et ma fille ainée.
Ou que je divorce et leur épargne mes "crises". Mais je ne sais pas si je le supporterai. je ne crois pas.
Je tourne en boucle. je fatigue

Je me suis concentrée sur mon mari et nos enfants et je me sens perdue maintenant.

Je suis peut être responsable de tout ça. Peut être trop longtemps à aider les autres plutôt qu'à faire attention à moi. Peut-être trop faible, pas assez forte. Sûrement trop idéaliste sur ce monde et ce que devrait être la vie en famille, en société.


Mes parents m'ont éduquée selon l'idée qu'on doit toujours aider les autres, quite à s'oublier soi-même. Je suis très empathique, hpi (comme nos 3 enfants), un aimant à manipulateurs. Je n'ai pas réagi à l'époque de la bonne manière : j'aurais du poursuivre ces gens, me protéger mieux, répondre, plutôt que m'enfoncer. J'ai en ce sens ma part de responsabilité. mais c'est tout.

Je voudrais aujourd'hui au moins que mon mari ne prétende plus que ces faits, qui ont bousillé notre couple, 10 ans avec nos enfants, ne se sont pas produits et, se faisant, me traite de menteuse. Je me dis que s'il continue, un jour, les enfants le sauront mais ils en souffriront aussi et pour moi, pour tout le monde, ça sera trop tard.

2 de nos enfants sont partis étudier loin, et notre dernière va bientôt s'en aller aussi. Nous allons être que tous les 2. Je ne sais pas comment cela va évoluer.

Mais je ne plus quoi faire. comment agir.
Si vous pensez que je fais mal les choses, s'il vous plait, dîtes le d'une façon pas trop brutale, car j'ai déjà beaucoup beaucoup de souffrance.

merci de m'avoir lue

guih31 a reçu 7 réponses

>   Re: maltraitance familiale.. help par guih31, membre actif, le 15/03/2024 à 16:52 pour guih31
J'ai oublié de préciser que je n'ai jamais porté plainte, pour préserver mon mari, la famille et parce que je n'ai pas eu à l'époque le courage. Et je n'ai pas accepté non plus la mise sous protection pour les mêmes raisons. je pensais que le cauchemar s'arrêterait bientôt.

>  >   Re: Re: maltraitance familiale.. help par guih31, membre actif, le 15/03/2024 à 17:05 pour guih31
Et quant à la réponse du médecin, j'imagine que mon mari n'a pas vraiment raconté la situation et a plutôt parlé de "petits oublis". Face au problème, ses bonnes intentions ne tiennent pas et il déforme de plus en plus les choses.
Il est d'ailleurs de plus en plus stressé lui aussi, il n'est pas heureux. Je pense qu'il est entre deux alternatives dont aucune ne convient (comme pour moi) et qu'il ment et protège les 2 en même temps et que cela ne peut pas continuer.

>   Re: maltraitance familiale.. help par Jérôme Vermeulen, membre actif, le 16/03/2024 à 10:16 pour guih31
Bonjour guih31,

Votre histoire évoque le conte du vilain petit canard. Je vous invite à aller le relire si nécessaire.

Votre message est malheureusement beaucoup trop long. Je comprends que vous souhaitiez donner bien des détails, mais peu vous liront.

Vous êtes me semble-t-il (?) un peu en ambivalence entre fuir cette situation qui semble carrément vous détruire, et la surinvestir encore un peu plus pour essayer, par exemple, de faire comprendre à votre mari que... Ce qui ne marche pas depuis des années. Pourquoi (je vous pose la question) cela marcherait à l'avenir ? Certains psychologues utilisent cette petite maxime: "un peu plus encore de ce qui ne fonctionne pas". Et parfois ça va plus loin: plus j'en fais, moins ça marche.

J'ai quant à moi souvent cette petite phrase avec mes patients: "La vie est une question de probabilités". A vous lire toujours, il semble qu'il y ait une très haute probabilité que la situation n'évolue pas voire qu'elle empire. Vous êtes dans un système familial, celui de votre mari, qui ne bougera probablement pas.

Je pense, pour vous guider un peu dans votre réflexion (et svp, lisez ce que je vous écris avec prudence et circonspection), qu'il y a schématiquement 3 cas de figure possibles:
1/ ça va continuer comme ça et rien ne va bouger et ce sera à vous de vous adapter, subir, encaisser en continuant à vous dégrader moralement et physiquement;
2/ vous allez enfin faire bouger à vous toute seule tout ce système familial qui grâce à vous va enfin ouvrir les yeux sur ses dysfonctionnements et ses comportements à votre égard;
3/ ni 1/ ni 2/ et vous devrez fuir ce système pour sauver votre peau;

Cela serait bien sûr à nuancer grandement et à réfléchir, ce qui n'est pas le lieu ici, dans ce forum. Je vous invite à poursuivre votre démarche d'aide et de soutien auprès de professionnels aguerris.

Bien à vous,

J.VERMEULEN - Webmaster

>   Re: maltraitance familiale.. help par Fabienne, membre actif, le 16/03/2024 à 18:16 pour guih31
Bonjour guih31,
Un tel climat de tension depuis des années a forcément des répercussions sur vous et les relations avec vos enfants. Je partage la réponse sur les probabilités qui vous a été faite par J. Vermeulen, en complétant l'idée que votre belle-famille a la liberté de prendre conscience ou pas de ses agissements, comme vous êtes libre de votre propre chemin. A la lecture de votre récit j'ai l'impression que leur emprise est telle, qu'il vous gouverne aujourd'hui en occupant beaucoup d'espace et de temps dans votre quotidien. En poursuivant votre démarche auprès de professionnels de santé, vous pourrez développer des moyens pour vous retrouver (méditation par exemple). En restaurant qui vous êtes, vos valeurs, vos centres d'intérêt, ce qui compte pour vous, vous vous apercevrez que vous accorderez de moins en moins de temps et d'importance à leurs dysfonctionnements. En acceptant que vous ne les changerez pas, vous comprendrez que la seule personne sur laquelle vous puissiez agir, c'est vous. Autant prendre soin de vous et des relations qui vous tiennent à coeur. Vos proches qui retrouveront celle que vous êtes, feront aussi leur choix.
Aussi douloureuse qu'elle soit, cette expérience vous amènera, avec le temps à apprendre à vous recentrer sur ce qui est essentiel pour vous.
Bon courage.
F. Cuny

>  >   Re: Re: maltraitance familiale.. help par guih31, membre actif, le 17/03/2024 à 18:11 pour Fabienne
Bonjour Fabienne et Mr. Vermeulen,
Je vous remercie pour vos messages et conseils.
Je crois savoir ce qui est essentiel pour moi : ma famille et surtout mes enfants (et effectivement la nécessité de me recentrer sur moi-même aussi pour remplir cette coquille vide) mais je reste face à un dilemme.

Si je quitte mon mari : je ne pourrai plus protéger mes enfants des délires et mensonges qui sont certes déjà présents mais qui, j'en suis sûre, deviendront monnaie courante dès que je serai partie. Je sais que je dois leur faire confiance et qu'ils seront bientôt tous adultes et font déjà leurs propres choix, mais de là à fuir pour les laisser au milieu de ces manipulateurs narcissiques... Soit ils s'accommoderont à la belle-famille qui se montrera "adorable (au moins un temps) et qui se victimisera tout en me dénigrant, mais alors ils s'écarteront de moi par la force des choses : ça n'est pas ce que je voudrais, ni pour eux ni pour moi. Et je pense qu'ils subiront tôt ou tard à leur tour de la maltraitance (ma belle-soeur cadette par exemple s'en ai pris à d'autres membres de la famille avant moi) ou ils découvriront les mensonges (à force d'incohérences là bas) et ils en souffriront et ça, c'est hors de question aussi. Donc partir, fuir, n'est pas une solution. Pas pour moi non plus, même si je me fais aider, si je m'active..

Si je reste, parce que j'aime aussi toujours mon mari, il y a fort à parier qu'entre moi et leur père, cela ne s'arrange pas et que les disputes et incompréhensions grossissent de plus en plus et que je sois de plus en plus mal, ce qui, pour les enfants, n'est pas non plus une bonne chose, écartelés entre leurs 2 parents avec des conséquences négatives sur leur propre développement, confiance, ... Mais a minima, pendant cette période, je pourrai toujours parfois ramener à la raison mon mari et remettre les faits en perspective (que je note depuis le début). Mais continuer en l'état n'est pas une solution non plus, ni pour moi, ni pour mes enfants.

Je ne sais pas si je tiendrai en ne changeant rien. Je ne sais pas si je supporterai de partir. Et oui, certainement que ni mon mari ni la belle-famille ne changera (ça empire même). Donc je ne sais pas quoi faire.

Ma fille ainée a clairement indiqué que de toutes manières, elle ira dans la belle-famille bientôt, voulant revivre les bons moments qui lui manquent, comme dans le passé. Elle idéalise comme son papa une situation qui ne se reproduira pourtant plus. Elle est le miroir de son père qui minimise ce qui s'est passé, persuadés tous 2 que ces gens ne recommenceront pas ("ils ne sont pas malades") et affirmant en même temps que c'est normal qu'ils ne reconnaissent pas les actes graves commis puisqu'ils n'en ont pas conscience ("ils sont malades").

Donc même si je vois bien les alternatives qui existent, aucune ne convient. Et la belle famille se rapproche, inexorablement.
Je vais lire l'histoire du vilain petit canard, je ne m'en rappelle plus.
Mon mari a accepté hier de signer l'historique des faits réclamés en 2017 par la psychologue et qu'il avait oralement devant elle tous reconnus comme vrais : ça me soulage déjà un peu car je pourrai lui remontrer cette feuille s'il recommence à délirer et je pourrai la montrer aux enfants. C'est ce que je lui ai dit, en essayant de rester bienveillante et compréhensive vis à vis de lui. Mais en arriver à ça, c'est, pour lui comme pour moi, vraiment triste et inquiétant.

>  >  >   Re: Re: Re: maltraitance familiale.. help par LaurentRéouven, membre actif, le 16/04/2024 à 15:02 pour guih31
Bonjour guih31,

J'ai lu la moitié, et je lirai la suite plus tard. Je ne me permets pas de dire que c'est trop long. Au contraire.

C'est simplement juste difficile de lire tout d'un trait mais ce n'est en aucun cas un problème, il suffit d'espacer la lecture totale par des lectures partielles.

Par rapport à ce que j'ai lu. Une première question purement anodine de compréhension : tu as dit un moment que le mari de ta belle-mère est mort. Pourtant tu parles après du mari de ta belle-mère. Je ne vois qu'une explication : elle a du se remarier c'est bien ça ? Si c'est bien le cas quel age avaient les enfants de ta mère lors de la mort de leur père et quel age avaient ils quand elle a rencontré son « nouveau » mari ?

Pour le reste, je vais faire court simple et direct : il y a des secrets de famille, des fantômes dans le placard autour d'un même thème.

Et si les différentes personnes de ta belle-famille ne se libèrent pas par la parole pour désarmorcer tout ça, tu auras le rôle de sauveur, avec une cessité de ta belle-famille sur ta subjectivité (tu n'auras pas plus d'interactions positives avec ta belle-famille, qu'un banal objet-outil).

Par ailleurs, je me demande quel est ton intérêt dans tout ça. Même inconscient : on observe souvent que des personnes se rapprochant, ne le font jamais ou rarement, sans éléments autobiographiques communs qualitativement ou quantativement.

Donc je vous invite à vous recentrer sans faire intervenir votre belle-famille, sur votre histoire personnelle (avant votre rencontre de votre mari) pour éclaircir certains points éventuels, afin de comprendre exactement quel est votre intérêt dans tout ça.

En vous lisant attentivement, donc d'un point de vue extérieur, forcément moins vicéral, la première question pour ceux qui ont pu passer par là, c'est ce qu'on a envie de comprendre.

Cordialement,

>  >  >   Re: Re: Re: maltraitance familiale.. help par LaurentRéouven, membre actif, le 16/04/2024 à 15:12 pour guih31
Errata sur « les enfants de ta mère », il faut lire :
« les enfants de la mère de ton mari »

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